Pescana poursuit l’activité malgré le confinement 

 

 

Spécialisés dans la transformation du poisson et la pêche hauturière, les ateliers Pescana ont dû s’adapter à la situation et faire face comme tous les professionnels de la filière à des difficultés particulières.
Pescana, créée en 2000, emploie 43 personnes. L’entreprise exerce deux activités principales : « D’abord, explique Mario Lopez, son directeur, Pescana est spécialisée dans la pêche hauturière avec des bateaux qui vont pêcher en haute mer des poissons pélagiques, notamment des thons. Ensuite, nous avons une unité de transformation qui transforme les captures des bâtiments de Pescana et d’autres pour le marché local et l’exportation vers le Japon et l’Europe. Nous avons nos propres bateaux et nous avons des contrats d’exclusivité avec les bateaux des Armements du Nord, Baby Blue et Sea Horse.

Nous sommes spécialisés dans le poisson pélagique, mais Pescana a créé et développé le traitement du poisson lagonaire en provenance essentiellement de la province Nord et d’un pêcheur de vivaneaux basé en province Sud. » 75 % de la production de l’entreprise est dédiée au marché local et le reste est exporté. En 20 années d’existence, Pescana a pris une place importante dans le secteur de la pêche. « Notre atelier est agréé aux normes européennes, parce que nous exportons de manière régulière vers l’Europe, précise Mario Lopez. Nous sommes dans une démarche qualité exigeante. Ainsi, nous travaillons le poisson dans des conditions correspondantes à la réglementation sanitaire du SIVAP. Tous les poissons sont surgelés à moins 32 degrés afin d’éviter qu’ils soient gorgés d’eau, ils seront ensuite conditionnés et mis en carton. » Pescana ne fait pas de vente directe à la grande distribution, ses clients sont des grossistes qui sont organisés pour approvisionner l’ensemble des commerces de Nouvelle-Calédonie.

La pêche sous confinement

 

Mais le confinement lié à l’épidémie de coronavirus a eu un gros impact sur la filière de la pêche côtière, ce que Pescana a traité en partie pendant toute cette période afin de diversifier son activité. Il faut savoir en effet que le marché de la Moselle génère de gros volumes, car c’est le centre névralgique de la vente de produits de la pêche côtière, or ce marché a été fermé. Les pêcheurs côtiers se sont retrouvés avec l’autorisation de partir travailler, mais sans avoir la possibilité d’écouler leurs captures. Il a donc fallu s’organiser durant toute cette période. Pescana ayant fait partie des entreprises autorisées à poursuivre leurs activités en dépit du confinement, il a fallu bien sûr prendre des dispositions tout à fait particulières.
« Nous travaillons selon l’arrivée de nos navires, explique ainsi Mario Lopez. Dans cette période de confinement, nous faisons de petites équipes pour éviter d’avoir trop de personnes ensemble et nous avons décalé le travail de maintenance. Nous travaillons d’ordinaire avec des gants, des masques, des charlottes et maintenant les personnes à bord des bateaux à quai portent également des masques. Ils sont surveillés sur leur état de santé au départ et au retour des campagnes de pêche qui durent entre 12 et 14 jours et les départs sont bien séparés. »